Archives janvier 2011

Une mémoire espagnole

Alain Pozo

Une vieille boîte à couture décorée d’espagnolades…
De cet objet hérité de sa grand-mère, Alain Pozo fait resurgir tout un pan enfoui de la mémoire familiale : lettres, documents administratifs et surtout photographies sont les témoins muets de ce que fut l’exil de son grand-père, Blas Pozo Valenzuela. Maire communiste d’un village d’Andalousie durant le Frente Popular, forcé de se réfugier en France en 1939 lors de la défaite républicaine. Pendant 15 ans, ces photographies sont le seul lien entre lui, l’exilé, et sa famille demeurée sous le joug du franquisme.
Quelque 70 ans après, ces mêmes clichés mèneront Alain Pozo sur les traces de Blas, des camps de travail des vallées des Beunes, en Dordogne, durant l’occupation allemande, aux cruelles désillusions de l’après-guerre qui contraindront toute la famille à un exil définitif en France.

« On dit qu’il faut sauter une génération pour que resurgisse la mémoire. Alain Pozo est fidèle à la règle. À travers l’histoire singulière de son grand-père, ce héros, sublime dans son obstination à rebâtir sur des ruines et à photographier son exil ordinaire, l’auteur ramène à la lumière toute son histoire intime rythmée par la grande Histoire »            René Grando

978-2-917971-33-8, 120 pages – 24 x 20cm – Prix : 23€




Journal d’une lycéenne sous l’Occupation

Toulouse 1943-1945

« En 1944, j’avais 17 ans, dit Aline, et le sentiment de vivre au cœur de l’Histoire, avec un grand H. Je comprenais que nous vivions une période exceptionnelle et qu’il fallait noter ces souvenirs. »
N’est-ce pas ce qu’on appelle l’histoire vivante ?

En effet, comment ne pas écrire un journal sous l’Occupation quand on a 17 ans ? Comment ne pas raconter la vie comme elle vient, quand on est élève au lycée Saint-Sernin de Toulouse et future enseignante ?
Aline décrit les aléas du ravitaillement, les collectes pour sinistrés, les vols de vêtements, elle parle d’une cousine de son père déportée à Ravensbrück, des bombardements, des sorties au théâtre, au cinéma… C’est aussi cela la guerre.
Érudite, la pétillante lycéenne se nourrit de Montaigne et d’Hugo, remparts contre la morosité d’une époque où les pourfendeurs de l’esprit laïc tiennent le haut du pavé. Puis, comme les violettes annoncent le printemps, la liberté vivace reprend ses droits. Sa plume témoigne alors des combats du faubourg, de la libération de la ville et de l’arrivée du général de Gaulle au Capitole.
Le regard qu’Aline porte sur son journal – 70 ans après sa rédaction – en éclaire la compréhension et nous invite à une lecture subtile de l’histoire de Toulouse.

Aline DUPUY, normalienne au lycée Saint-Sernin promotion 1943-1946, est enseignante à la retraite. Elle vit à Toulouse dans le quartier de son enfance.

Thierry CROUZET, diplômé d’Histoire et de Sciences politiques en Relations internationales, s’intéresse au vécu des Français durant la Seconde Guerre mondiale.

Frédéric VIVAS, ethnologue, psychologue, est actuellement formateur. Il est directeur de publication de la revue Artefacte (Artefacte-asso.com).

978-2-917971-30-7 – 318 pages – 27 x 22cm – Prix : 23€

Le jury du Prix Joseph-Laurent Olive du 19e salon du livre d’histoire locale de Mirepoix a été décerné à Aline Dupuy, Frédéric Vivas et Thierry Crouzet pour Journal d’une lycéenne sous l’Occupation – Toulouse 1943-1945.