Gavarnie
Histoire d’un grand site
Alain Bourneton
Se pencher sur l’histoire de Gavarnie, c’est chercher à comprendre comment ces monts affreux – muraille d’où plonge une vertigineuse cascade – deviennent de « sublimes horreurs » avant de faire figure d’image générique des Pyrénées consacrée par l’Unesco au Patrimoine mondial des merveilles naturelles.
C’est aussi mesurer combien ce lieu hors normes propose de facettes du pyrénéisme : on y croise tour à tour la plume de Ramond et le souffle de Victor Hugo, la silhouette du comte Henri Russell ou la trace des contrebandiers du port de Boucharo, mais aussi les pèlerins de Lourdes en excursion ou plus près de nous les funambules adeptes des cascades de glace qui ont trouvé ici leur paradis.
Alain Bourneton, qui fait office de guide, nous aide à fouiller du regard l’histoire d’un lieu où s’invente l’un des tout premiers sites du monde.
Ce livre à reçu le prix du livre pyrénéen 2011 du salon de Bagnères-de-Bigorre
ISBN : 978-2-917971-15-4 – 224 pages couleurs, format 23,5 x 30 cm – Prix : 35 €




« Ils choisirent la périlleuse aventure des Pyrénées, pour l’honneur de servir », a écrit le maréchal de Lattre de Tassigny à propos de tous ceux qui, en 1942-1943, quittèrent la France par ces montagnes pour « visiter » les prisons de Franco avant de rejoindre la Résistance établie alors à Alger. Issus de milieux différents, venus des quatre coins de France, réfractaires au STO, militaires, résistants, jeunes assoiffés de liberté, tous franchirent au péril de leur vie ces hautes crêtes d’Ariège, de Cerdagne et d’Andorre avec l’aide des réseaux de passeurs locaux. Leur mission accomplie, ces soldats de l’ombre sont rentrés dans l’anonymat.
Ce livre n’est pas un roman. Tous les personnages évoqués ici ont bel et bien existé. Pour raconter l’histoire de ces « passeurs d’hommes » au cœur des Pyrénées, Francis Aguila a patiemment récolté les récits des derniers témoins de cette période noire de l’histoire et parcouru de son pas de montagnard aguerri ces chemins menant vers la liberté. On ne dira jamais assez le courage de celles et ceux qui, au péril de leur vie, sauvèrent d’autres vies. Hôteliers, cheminots, ouvriers, paysans, bergers ou femmes de l’ombre, toutes et tous furent les maillons d’une chaîne de solidarité qui donnait sur le ciel d’Espagne, alors synonyme de liberté pour ceux qui fuyaient la France occupée. Parmi eux, des jeunes refusant le STO ou cherchant à rejoindre la France libre, des aviateurs britanniques ou canadiens abattus en mission puis récupérés par les réseaux, mais aussi la femme du général de Lattre de Tassigny passant par la Cerdagne ou encore ce couple de juifs hollandais sillonnant l’Europe pour fuir la persécution nazie par les hautes vallées qui ouvraient sur l’Andorre et l’espoir.
Qui, en se rendant en Andorre aujourd’hui, imagine le rôle qu’a joué la principauté pendant la Deuxième Guerre mondiale ?
Dans ce récit autobiographique, José Martinez Cobo témoigne sur ce que fut l’exil espagnol en France. Il raconte l’enfance toulousaine, le dénuement matériel, le dévouement maternel, la détermination dans les études, les frasques de jeunesse.
Gaston Massat (1909-1966) fut l’initiateur de l’éphémère groupe surréaliste toulousain Chaos, en compagnie de son frère cadet René, de Lucien Bonnafé, des frères Matarasso et de Jean Marcenac. Après des études de philosophie dans la Ville rose, il retrouve sa terre d’Ariège pour ouvrir à Saint-Girons une librairie qui deviendra vite le creuset de tout ce qui vibre, s’interroge et bouscule les convenances.