Archives mai 2018

Le long silence de Verónica

Un roman historique sur fond de Retirada, avec la recherche des origines pour horizon

Patrick De Meerler

Léo n’a pas oublié le recommandé qui l’attend sur la table de la grande pièce. Il a du mal à défaire ce paquet entouré de scotch dans tous les sens. Soulevant délicatement le couvercle, il découvre les lettres liées entre elles par une ficelle fine.
Verónica, une très jeune réfugiée catalane, arrive en France en février 1939 en compagnie de José, son amoureux et protecteur. En 1942, elle met au monde un petit Léo à la maternité d’Elne. Mais la maladie et la guerre les séparent tous trois à jamais. Léo est adopté par un couple de paysans pyrénéens, qui toujours lui cacheront la vérité sur sa naissance. En effet, Verónica restera toute sa vie silencieuse, écrivant à son fils des lettres qu’elle ne lui envoie pas. Alors, ces lettres adressées à Léo par un notaire sont le point de départ de l’enquête que mène JJ, un ami historien. Il est aidé par l’épouse de Léo, réfugiée rwandaise à l’accent belge. JJ se charge alors de visiter ces lieux de mémoire, de nouer des liens entre le passé et le présent. Ainsi il aidera Léo à reconstruire son identité… et peut-être la sienne en passant.

Patrick De Meerleer, mêlant son goût pour la nature sauvage et la généalogie, inscrit son roman dans un contexte historique précis. De Rivesaltes à Ibos, en passant par Elne, Toulouse et les Pyrénées où Léo a grandi, il nous plonge à travers le personnage attachant de Verónica dans le douloureux épisode de la Retirada.

http://lepasdoiseau.fr/wp-content/uploads/pdf/ext_Veronica.pdf

ISBN : 978-2-917971-75-8 – 208 pages – 15 €


Une brèche dans le mur

Une romance à l’épreuve du soupçon
au cœur des Pyrénées

Claire Michaud-Destriau

Quelque chose est mort en moi, il y a dix-sept ans maintenant. En grandissant, tour à tour la colère succédait au chagrin, l’incompréhension à la honte, la vengeance au pardon.

En venant s’installer dans ce village perché au cœur des Pyrénées ariégeoises, Solenne, la nouvelle institutrice de la classe unique, a un objectif : reprendre le fil de l’histoire que la disparition de sa mère a rompu il y a déjà si longtemps.
Mais c’est sans compter avec l’arrivée aussi brutale qu’inattendue d’un certain Diego, coupable d’un double homicide et censé dormir sous les verrous.
Jour après jour, les deux protagonistes doivent cohabiter en évitant d’empiéter sur le territoire de l’autre. Dans un village où la rumeur attise les fantasmes, chacun protège ses secrets.

Enseignante en anglais dans la région toulousaine, Claire Michaud-Destriau explore par l’écriture les fissures humaines à l’œuvre dans un univers pyrénéen aussi attachant qu’immuable. Elle signe là son troisième roman, après Une clé pour deux et L’écho du silence (éd. Roc du Ker).

ISBN : 978-2-917971-73-4 – 270 pages, format 14,7 x 21 cm – 15 €

http://lepasdoiseau.fr/wp-content/uploads/pdf/extrait-Breche_dans_le_mur.pdf


Souvenirs des Pyrénées

Objets d’histoire & histoires d’hommes

Brigitte GASTON-LAGORRE

Par le regard qu’elle porte sur l’amas hétéroclite de ces objets qui décorent nos murs, emplissent nos tiroirs ou encombrent nos armoires, Brigitte Gaston-Lagorre révèle une mémoire collective inscrite dans un paysage marqué par la présence des Pyrénées.
Ces objets-souvenirs témoignent d’une histoire et fondent un « petit patrimoine » qui réfléchit tout à la fois une époque, une activité, un terroir singuliers.
Isard porte-lettres, sabot-cendrier, cartes postales, gourde d’eau bénite directement venue de Lourdes, peigne en corne acheté en pays d’Olmes ou objets publicitaires glanés sur la caravane du Tour, dans l’Aubisque : tout ce joyeux bric-à-brac nous invite à explorer un territoire intime en nous replongeant dans notre propre histoire.
Ces menus objets agissent comme autant de balises, nous contant les plaisirs et les peines, les joies secrètes et les deuils… À ce titre, chacun d’eux est précieux, même s’il n’a parfois aucune valeur marchande.
C’est la résurgence de souvenirs d’enfance liés à ce type d’objet qui a motivé l’écriture de ce livre pour lequel l’auteure s’est fait un malin plaisir d’aller à la rencontre de collectionneurs follement entichés d’objets-souvenirs, qu’ils soient liés à l’activité industrielle – comme JOB – ou au monde agropastoral, magnifié par des passionnés de la mémoire paysanne.
Brigitte GASTON-LAGORRE enseigna en Ariège et loin de ses Pyrénées avant d’exercer de plus hautes fonctions dans l’univers des bibliothèques.
Loin d’une vision esthétique classique, émise au seul nom du « bon goût », Brigitte Gaston-Lagorre, nourrie par une triple influence –littéraire, artistique et sociologique –, analyse avec passion le riche imaginaire pyrénéen.

http://lepasdoiseau.fr/wp-content/uploads/pdf/Ext_Souvenirs_Pyr.pdf

Pistes bibliographiques

Les Objets, Communications, n°13, 1969.
Œuvre ou objet, Sociologie de l’art, n° 6, 1993.
Histoire des mœurs, t. I, Jean Poirier dir., Paris, Gallimard, La Pléiade, 1990.
Les Objets et les choses, Genèses, n° 17, Paris, Belin, 1994.
Collectionner ? Territoire, objets, destins, Odile Vincent dir., Paris, Creaphis, 2011
BARTHES, Roland, « Sémantique de l’objet », [1964], in L’Aventure sémiologique, Paris, Seuil (coll. Points), 1985. —
« L’effet de réel », [1968], in Le Bruissement de la langue, Paris, Seuil , coll. Points, 1984. Repris dans Littérature et réalité.
BAUDRILLARD, Jean, Le Système des objets, Paris, Gallimard, 1968.
« La morale des objets. Fonction-signe et logique de classe », Communications, 13, 1969.
« La liturgie formelle de l’objet », in La Société de consommation, Paris, Gallimard, 1970.
BENJAMIN, Walter, « L’œuvre d’art à l’ère de la reproductibilité technique », (1936), in Œuvres, t. II, Poésie et Révolution, Paris, Denoël, 1971.
BAZIN, Jean, BENSA, Alain, « Les objets et les choses. Des objets à “la chose” », www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/genes_1155-3219_1994_num_17_1_1257
Böll Heinrich, Le Destin d’une tasse sans anse, 1985.
BON François, Autobiographie des objets, 2012.
CARAION, Marta, « Objets en littérature au XIXe siècle », Images Re-vues [En ligne],
4 | 2007, document 1, mis en ligne le 01 janvier 2007. URL : http://imagesrevues.revues.org/116
CHARPY, Manuel, Le théâtre des objets. Espaces privés, culture matérielle et identité bourgeoise – Paris, 1830-1914, Thèse de doctorat, Université de Tours, 2010.
« L’ordre des choses. Sur quelques traits de la culture matérielle bourgeoise parisienne, 1830-1914 », Revue d’histoire du XIX e siècle, n° 34, 2007.
« La comédie à demeure. Circulations des modes, des objets et des dispositifs techniques dans le Paris du XIX e siècle », in La maison, lieu de sociabilité, Paris, Le Manuscrit université, 2007.
CHOAY, Françoise, L’Allégorie du patrimoine, Paris, Seuil, 1992.
DAGOGNET, François, Éloge de l’objet : Pour une philosophie de la marchandise, Paris, Vrin, 1989.
L’invention de notre monde : L’industrie, pourquoi et comment ?, Paris, Encre marine, 2000.
Pour l’art d’aujourd’hui, de l’objet de l’art à l’art de l’objet, Ed. Dis Voir, 1992.
FREUD Sigmund, « Le fétichisme », in Trois essais sur la théorie sexuelle, 1905.
HUYSMANS Karl-Joris, A Rebours, 1884, Livre de poche.
PAMUK Orhan, Le Musée de l’Innocence, 2011 ; L’Innocence des objets, 2012
PEREC Georges, Les Choses, 1965.
PONGE Francis, Le Parti pris des choses, 1942.
PONGE Francis, Pièces, NRF, Poésie – Gallimard et plus particulièrement « L’édredon » (p.55), « La lessiveuse » (p.72), « La radio » (p.89), « La valise » (p.90), « La cruche » (p.94), « L’assiette » (p.125).
VIAN Boris, La Complainte du progrès, 1956
VIGOUROUX François, L’Ame des objets
ZOLA Emile, Au bonheur des dames, 1853.

Et dans le domaine des arts plastiques, les œuvres – entre autres -, de  : Arman, Ben (Vautier), Christian Boltanski, Georges Braque, César, Salvador Dali, les frères Di Rosa, Marcel Duchamp, Eileen Gray, Damien Hirst, Jeff Koons, Bertrand Lavier, René Magritte, Pablo Picasso, Michelangelo Pistoletto, Jean-Pierre Raynaud, Daniel Spoerri, Philippe Starck, Jean Tinguely, Joana Vasconcelos, Andy Warhol.

Et aussi…

La série L’Objet de… réalisée par Julie Bonan sur une idée originale de David Unger produite par Actes Sud a été diffusée sur Paris Première et l’est toujours sur YouToube. Des auteurs présentent, en deux minutes, leur objet préféré.
La série filmée « Objectivement » diffusée sur Arte à partir de ce concept : Et si les objets qui nous entourent prenaient vie ? Que diraient-ils ? La série donne la parole aux objets et croque avec drôlerie nos travers et nos manies. Les objets deviennent des personnages avec leurs envies et leurs tracas du quotidien. Allongés sur le divan, ils se confient au docteur Rorschach. [/toggle]

ISBN : 978-2-917971-74-1 – 200 pages + 24 pages couleur, 16,5 x 24,5 – 25 €