Category Destin singulier

On l’appelle Roosevelt

José Martinez Cobo

Quatre exilés espagnols passeurs de mémoire historique

José Martinez Cobo raconte ici le parcours de quatre membres de la deuxième génération de l’exil républicain espagnol de 1939. Le carrossier Ramón Huerta, l’ouvrier maçon José Castro, la comptable de Renault-Billancourt Carmen García et l’électromécanicien de la Société nationale industrielle aérospatiale toulousaine Manuel Simón : chacun d’eux a contribué très activement à bâtir le pont mémoriel de près de quarante ans qui surmonta la nuit de la dictature franquiste. Conditionnés par le vécu aventureux et très prégnant de leurs pères, ils se transformèrent, non seulement en héritiers de leur mémoire, mais aussi en acteurs prolongeant leur combat.

José Martinez Cobo, arrivé à Toulouse en 1940 avec sa famille exilée, a eu dans cette ville une carrière médicale remarquée. Parallèlement, son engagement politique l’a amené à de hautes responsabilités dans le socialisme espagnol, tant en France qu’en Espagne.

Isbn : 978-2-493504-01-2 – 314 pages – 14 X 21 cm – Prix 18 €

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AZF Fragments du fracas

20 ans après la catastrophe

Frédéric Arrou

À Toulouse, le 21 septembre 2001, l’usine AZF explose. L’onde de choc a soufflé les habitations dans un rayon de 6 km et son orientation a essentiellement touché « les quartiers », ceux que l’on écrit entre guillemets parce qu’on y trouve des immigrés, des pauvres, des illettrés et jusqu’à 45 % de chômage. Des gens démunis face aux documents revendiqués par des assureurs mesquins et les gestionnaires de la réhabilitation qui travaillent sur plan, dans la méconnaissance la plus parfaite du mode de vie de ces populations. En créant
« l’Association des sinistrés du 21 septembre », Frédéric Arrou les a non seulement aidés, mais les a surtout restitués dans leur citoyenneté, dans leur dignité. Une saga sociale, une expérience humaine aussi, qu’il va poursuivre jusqu’au premier procès de l’industriel, en 2009. Dans AZF, fragments du fracas, Frédéric Arrou restitue des notes prises au fil de ses rencontres, de ses humeurs. De ses souvenirs aussi. Il peut être drôle, mordant, parfois cinglant. Toujours entier. Vingt ans après, ce livre témoigne de ce que peuvent faire les hommes de la vie, le pire comme le meilleur. Certains aident les faibles, d’autres écrasent les pauvres, d’autres encore essaient d’écouter et de comprendre. Le bilan d’AZF ne se réduit pas à une colonne de chiffres, il reste gravé dans la mémoire de tous, dans une ville qui n’avait alors qu’une hâte : oublier.

Frédéric Arrou est né un 29 février, s’est marié un vendredi 13 et a pris sa retraite un 1er avril. Le genre de type qui peut jouer au loto, mais qui a choisi d’écrire pour témoigner et éviter que ne soit ensevelie « l’autre mémoire » de la catastrophe d’AZF, celle qui s’est jouée dans les coulisses des cabinets d’assurances, à la Préfecture, à la Mairie, et chez les avocats de l’industriel… soutenu par la CGT.

Isbn : 978-2-917971-94-9 – 160 pages – 14,5 X 21 cm – Prix 15 €

Suprême Soviète

Olga SCHMITT

« Les très bons conteurs, il est rare qu’ils sachent aussi écrire. On les écoute, on adore ça, on voudrait en garder trace, mais la plupart du temps ça ne marche pas. La magie s’évapore. De tout ce qu’elle raconte, Olga fait une épopée. Le monde de la mode, des marques, du glamour, dans lequel elle a longtemps travaillé, c’est dans sa bouche une comédie humaine féroce et burlesque. On rit, mais ceux qui la connaissent bien savent que c’est après la fin du dîner, quand la première vague d’invités est partie et que la seconde s’incruste en passant du vin à la vodka, qu’en insistant un peu, à peine, on peut aiguiller Olga vers sa vraie légende dorée : son enfance moscovite. »

Emmanuel Carrère

Olga Schmitt est née à Moscou. Cette agent d’artiste a vécu mille vies, fréquenté la scène rock, les défilés de mode, les galeries d’art et la presse de luxe, sans jamais renier les précieux préceptes de son éducation soviétique.

Isbn : 978-2-917971-90-1 – 160 pages – 12 €




René Vignal, le goal volant

couv-VignalDenis Baud

Au-delà de leur parcours, certains sportifs se démarquent par une vie extra-ordinaire. René Vignal est de ceux-là. Gloire du football français à la charnière des années 1940 et 1950, il gagne à Glasgow, contre l’Écosse, ses galons de « flying frenchman ». Vainqueur de la Coupe de France avec le Racing, dix-sept fois sélectionné en équipe nationale, le « goal volant » a marqué de son empreinte l’histoire du football français par la modernité de ses relances, l’audace de ses plongeons acrobatiques et de ses sorties téméraires. Mais derrière l’image idéalisée par la presse sportive, se cache un personnage bien plus complexe. Le minot de Béziers, qui a débuté sa carrière professionnelle à Toulouse, obtient sa consécration sous le maillot ciel et blanc du Racing avant de revenir à Béziers finir sa carrière. La célébrité le conduit à côtoyer le Tout-Paris. Des blessures à répétition et une reconversion manquée le mènent vers le milieu de la nuit : il se fera braqueur-cambrioleur dans le Sud-Ouest. Rattrapé par la justice, dans les années 1970, il purgera sa peine au centre pénitentiaire de Muret, où – détenu modèle – il se verra confier l’encadrement de l’équipe de football des prisonniers. La trajectoire de René Vignal prend forme au moment où les sportifs deviennent ces héros des temps modernes oubliés aussitôt leur carrière achevée. Le parcours chaotique du goal volant annonçait-il déjà les dérives actuelles du sport ? Dans une certaine mesure, les questions que soulève l’itinéraire atypique de René Vignal restent d’une étonnante actualité.

Denis Baud est enseignant en histoire et géographie à Toulouse. Passionné par l’histoire du sport, il est notamment l’auteur de Alfred Nakache, le nageur d’Auschwitz (2009).

ISBN : 978-2-917971-57-4 – 142 pages, 16 x 24 cm – Prix : 17 €


Pierre Dulong

9782917971529La prière du guérisseur

Patrick Caujolle

Pierre DULONG est agriculteur, maire, homme politique et exorciste. Que de couleurs, que de facettes pour cet homme au parcours si atypique dont l’auteur après plusieurs entretiens avec lui, s’attache à décrypter l’histoire personnelle et la trajectoire des plus singulières.
Ce fils de maquignon semble né sous une mauvaise étoile, en 1945. Pierre en effet vient à peine d’avoir quinze jours lorsque sa mère le confie à sa belle-mère. Toute sa vie semble dès lors vouée à comprendre pourquoi cet abandon, ce manque d’amour. Une vie qui sera une longue revanche sur le mauvais sort.
Sur les terres gasconnes, il devient maraîcher, tout lui réussit jusqu’à la catastrophe. Au bord du gouffre, il consulte un “papi” qui lui annonce qu’on lui a jeté un sort et qui le mène sur la piste de la “clairvoyance”. Il a un don que lui confirme un guérisseur du cru, ce qui le mènera vers l’Église gallicane qui le fera prêtre exorciste.
Le maraîcher entame une deuxième vie. Sa maison ne désemplit pas. Il exerce son art dans ce qui était la chambre de sa grand-mère sur des personnes venues du monde entier. Ce maire-exorciste, comme on le baptise souvent, est un bon client pour les médias qui s’intéressent à lui et lui consacrent des pages entières (Libération, VSD, RTL… et bien sûr la presse locale).
Dans la deuxième partie du livre, l’auteur restitue des témoignages de personnes ayant eu recours à aux « services » de Pierre Dulong.

L’auteur, Patrick Caujolle ancien de la Crim’ du SRPJ de Toulouse est un flic écrivain qui a publié plusieurs livres sur les affaires criminelles (De Borée, Le Papillon rouge, Caïman), mais aussi, plus étonnant, de la poésie dans une autre vie.

ISBN : 978-2-917971-52-9 – 178 pages, 14,5 x 21 – 15 €



Le retour de Sapou

978917971543

L’épopée d’un original ariégeois poète
et humaniste

(1871-1942)

Mary Lou Decossaux

Né à Arrous, dans le Couserans, Joseph Founau Cabillot dit Sapou voyage d’abord comme colporteur puis comme maître d’hôtel en Amérique, en Europe et en Afrique du Nord. Mais Sapou n’oublie jamais son village natal niché au cœur des Pyrénées ariégeoises où il revient de loin en loin. Bien que n’ayant été « à l’école que cinq hivers », il met par écrit dans ses « Cahiers d’Arrous » ses idées sur la société de son temps, et y rassemble des contes et chansons qu’il compose. Son but : arrêter le dépeuplement de ses montagnes en éduquant ses concitoyens. Si les adultes prennent ce poète-musicien-philosophe-éducateur sportif-conseiller agricole pour un joyeux illuminé, les jeunes adhèrent à son enthousiasme en participant à son «Sporting Club d’Arrous» ou à sa fanfare. Ce regard d’un enfant du pays revenu du Nouveau Monde à la fois émerveillé et inquiet est un témoignage unique sur la vie au cœur des Pyrénées dans la première moitié du XXe siècle.

Ce personnage original et attachant nous est présenté par une jeune Américaine revenu sur les pas de ses ancêtres ariégeois. C’est elle qui retrouve les manuscrits de ce fameux Sapou et nous les restitue sous la forme de ce livre publié une première fois en 1995 sous le titre de «Sapou». De larges extraits des «Cahiers» de Sapou sont mis en perspective par l’auteur tout en nourrissant le récit. La présente édition est enrichie de nouvelles découvertes de l’auteur et de l’éditeur.

L’AUTEUR : Mary Lou Decossaux, née en 1957 en Floride aux États-Unis, est décédée, encore jeune, en 2011.

ISBN : 978-2-917971-54-3 – 192 pages,  16 x 24 – 17 €

Quarante ans de chirurgie cardiaque

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LA CHIRURGIE DES CARDIOPATHIES CONGÉNITALES, racontée à partir d’une remarquable expérience

Dr Forouhar Vahdat

Le Dr Forouhar Vahdat, qui a exercé la chirurgie cardiovasculaire à la Clinique Pasteur, à Toulouse, de 1965 à 2002, raconte ici, son expérience dans le traitement des cardiopathies congénitales. Domaine dans lequel il réalisa plus de 2 500 opérations, parmi les dix mille interventions effectuées tout au long de sa carrière.
Formé à cette chirurgie à Minneapolis (États-Unis) auprès du mythique Walton Lillehei, le Dr Vahdat a vu évoluer la chirurgie de ces malformations pendant plus de trente ans.
Après avoir relaté sa volontaire expatriation et sa formation, il passe en revue les diverses anomalies anatomiques qu’il a rencontrées – toutes en réalité –, expliquant dans un langage parfaitement abordable les aberrations anatomiques et physiopathologiques.
Il s’agit finalement d’une histoire de cette chirurgie, en constante évolution et progrès. Les considérations théoriques sont illustrées par la narration de cas précis, par des comptes rendus opératoires, clairs, concis, racontant technique, incidents, accidents, succès, mais aussi échecs qu’il n’oublie pas.
Comme il le dit lui-même, il a vécu une « époque formidable » dans laquelle le chirurgien est passé des interventions palliatives, temporaires, parfois répétées et donc traumatisantes, à des opérations curatives d’emblée, de plus en plus précoces et sûres, offrant ainsi une meilleure qualité de vie à l’enfant et à sa famille.
Cette famille qu’il n’oublie pas, dans un chapitre émouvant, intitulé : « D’admirables leçons de vie », où en quelques phrases il décrit son admiration pour le courage de ses patients et de leur famille.
Malgré la technicité de certaines parties, peut-être aussi grâce à elle, car elle est très illustrative, ce livre est une source d’informations précieuses sur les cardiopathies congénitales et leur traitement jusqu’au tout début des années 2000.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/17/2068433-vahdat-la-legende-de-la-cardiologie.html Voir l’article de la Dépêche du 21 mars 2015

ISBN : 978-2-917971-48-2 – 176 pages, 16 x 24 – 18 €




Le Gouverneur et sa gouvernante

Couv-GouverneurD’après une correspondance franco-sénégalaise dans la seconde moitié du XIXe siècle

François Salvaing
Jacques Carol

Émile Pinet-Laprade (1822-1869) est né à Mirepoix (Ariège), Marie Assar on ne sait où, au Sénégal. Lorsqu’ils se rencontrent à Gorée, en 1849, Émile, 27 ans, est capitaine du Génie dans l’armée française ; Marie, près de dix de moins, est une esclave fraîchement libérée par la loi Schœlcher. Leur liaison durera vingt ans, jusqu’à la mort, par le choléra, d’Émile devenu gouverneur de la colonie par la grâce de l’empereur Napoléon III.

Le Gouverneur et sa gouvernante, s’appuyant sur un demi-siècle de correspondance (plus de mille lettres échangées entre la France et le Sénégal), reconstitue l’évolution des pensées et de la carrière d’un officier dans ces premiers temps de la conquête coloniale, l’histoire du long amour entre un Blanc et une Noire, scandaleux pour l’époque. L’histoire aussi, encore plus improbable, d’une Africaine venue, après la mort de son compagnon, protester de ses droits devant un tribunal français au tout début de la IIIe République…

Né à Casablanca d’une mère antillo-calaisienne et d’un père ariégeois, François Salvaing a écrit une vingtaine de romans, dont Misayre ! Misayre !, prix du Livre Inter en 1988, et Parti, grand prix de la Société des Gens de lettres en 2000.

Jacques Carol, ancien consultant international, a longtemps vécu au Sénégal. Il s’est plongé avec passion dans la riche correspondance que lui ont confiée les héritiers d’Émile Pinet-Laprade, ce bâtisseur et visionnaire à l’origine de Dakar et de son port.

http://www.ladepeche.fr/article/2015/10/02/2189333-jacques-carol-dedicace.html

ISBN : 978-2-917971-47-5 – 286 pages 16 x 24 – 21,50 €




Frères d’exil

Espagne, médecine, politique

José Martinez Cobo

Dans ce récit autobiographique, José Martinez Cobo témoigne sur ce que fut l’exil espagnol en France. Il raconte l’enfance toulousaine, le dénuement matériel, le dévouement maternel, la détermination dans les études, les frasques de jeunesse.
Leurs études réussies, ces inséparables frères se lancent dans de brillantes carrières médicales : pour Carlos, l’aîné – ce quasi-jumeau qui a précédé tous ses pas – ce sera l’anatomie et l’orthopédie ; pour José, la cardiologie et la réanimation infantiles, ce qui autorise l’auteur à porter un regard aigu sur l’enseignement de la médecine aujourd’hui.
Programmés par leur jeunesse pour être deux Toulousains de France, les deux frères s’engagent cependant dans le mouvement socialiste espagnol en exil.
José Martinez raconte alors comment celui-ci, à Toulouse, travaille au rétablissement de la démocratie en Espagne, en préparant l’après-Franco. On y croise les figures tutélaires du renouveau démocratique espagnol : Felipe Gonzales, Alfonso Guerra, Nicolas Redondo, Carmen Garcia…

ISBN : 978-2-917971-16-1 Format 16×24, 320 p.+16 p. photos , Prix : 23



Le petit coiffeur d’Aranjuez

Itinéraire d’un républicain parmi tant d’autres

Félix Garcia Bonet

Félix Garcia Bonet, l’auteur du « Petit coiffeur d’Aranjuez » est né dans la Mancha. Il ne se bat pas contre des moulins, mais veut seulement laisser une trace, la sienne. Son parcours est un témoignage historique, émouvant et criant de vérité. Celui de ces milliers de républicains espagnols, chassés de chez eux par la dictature franquiste, et se réfugiant en France. Des familles décimées, prises dans un tourbillon où vivre seulement, tenait du miracle. « Je veux que mes enfants sachent dit-il. Je veux parler au nom des miens qui n’ont pu que se taire, leur faire honneur pour que cette tranche de vie ne sombre pas dans l’oubli ». Émouvant et sincère, ce livre est une pépite, forgée de mots simples et vrais, chargée de morts pour rien et de larmes versées. Il ne peut laisser indifférent. L’oubli n’est plus possible.

ISBN : 978-2-917971-25-3 – 174 pages – 16 x 24 cm – Prix : 15 €

 – Ce livre est épuisé  –