AZF Fragments du fracas

20 ans après la catastrophe

Frédéric Arrou

À Toulouse, le 21 septembre 2001, l’usine AZF explose. L’onde de choc a soufflé les habitations dans un rayon de 6 km et son orientation a essentiellement touché « les quartiers », ceux que l’on écrit entre guillemets parce qu’on y trouve des immigrés, des pauvres, des illettrés et jusqu’à 45 % de chômage. Des gens démunis face aux documents revendiqués par des assureurs mesquins et les gestionnaires de la réhabilitation qui travaillent sur plan, dans la méconnaissance la plus parfaite du mode de vie de ces populations. En créant
« l’Association des sinistrés du 21 septembre », Frédéric Arrou les a non seulement aidés, mais les a surtout restitués dans leur citoyenneté, dans leur dignité. Une saga sociale, une expérience humaine aussi, qu’il va poursuivre jusqu’au premier procès de l’industriel, en 2009. Dans AZF, fragments du fracas, Frédéric Arrou restitue des notes prises au fil de ses rencontres, de ses humeurs. De ses souvenirs aussi. Il peut être drôle, mordant, parfois cinglant. Toujours entier. Vingt ans après, ce livre témoigne de ce que peuvent faire les hommes de la vie, le pire comme le meilleur. Certains aident les faibles, d’autres écrasent les pauvres, d’autres encore essaient d’écouter et de comprendre. Le bilan d’AZF ne se réduit pas à une colonne de chiffres, il reste gravé dans la mémoire de tous, dans une ville qui n’avait alors qu’une hâte : oublier.

Frédéric Arrou est né un 29 février, s’est marié un vendredi 13 et a pris sa retraite un 1er avril. Le genre de type qui peut jouer au loto, mais qui a choisi d’écrire pour témoigner et éviter que ne soit ensevelie « l’autre mémoire » de la catastrophe d’AZF, celle qui s’est jouée dans les coulisses des cabinets d’assurances, à la Préfecture, à la Mairie, et chez les avocats de l’industriel… soutenu par la CGT.

Isbn : 978-2-917971-94-9 – 160 pages – 14,5 X 21 cm – Prix 15 €

La fraude était presque parfaite

Michel Veyssière

Enquête en eaux trouble à Aulus-les-Bains

Aulus-Les-Bains, un petit village de l’Ariège est le théâtre d’une fraude de grande ampleur.

En 2004 plusieurs villageois découvrent que la centrale hydroélectrique communale a été détournée à des fins privées, à l’insu même du conseil municipal. En effet, deux maires successifs et leur adjoint ont directement participé à cette opération. Une société privée qui a pour actionnaires l’épouse et le fils de l’adjoint vent l’usine secrètement à un prix défiant toute concurrence.
Alors, la nouvelle municipalité conduite par Michel Veyssière va mener un long combat pour faire revenir la centrale dans le patrimoine communal. Un combat pleinement soutenu par les Aulusiens, pour une lutte qui va durer treize ans. Les tribunaux ont prononcé 17 jugements ! Enfin la fraude est reconnue, l’acte de vente annulé.
Cette affaire montre comment l’idéologie libérale a fait bon ménage avec des opérations frauduleuses au profit d’intérêts privés. À l’inverse, les Aulusiens ont montré leur attachement à l’intérêt général et rappelé que les ressources naturelles appartiennent à tous.

Article le 26 février 2018 dans l’Humanité

ISBN : 978-2-917971-77-2 – 120 pages, 14,7×21 – 12 €