Archives avril 2019

Benoît FAURE

Roi de la montagne

Jean-Paul Bourgier

“Je vous propose de décerner au petit Benoît Faure le titre de Roi des Grimpeurs.” Ainsi s’exprime le 20 juillet 1930 Henri Desgrange, rédacteur en chef de L’Auto et créateur du Tour de France. Le propos élogieux salue les performances du coureur forézien. Ce dernier passe en tête au sommet de la plupart des cols du Tour de France. L’année précédente, le patron du Tour l’a surnommé “la Souris” à cause de sa petite taille, de sa facilité à avaler les fortes pentes. Mais bien aussi, sa capacité à se glisser dans la bonne échappée ou à se faire oublier au sein du peloton lui vaut bien ce surnom. Le Tour de France est son royaume. Il remporte une étape à Nice et le classement des touristes-routiers en 1929 et 1930.

Benoît Faure brille également lors des courses d’un jour où il multiplie les succès. Les places d’honneur affirment de belles qualités de sprinter. “la Souris” est très endurant et doté d’une farouche volonté. Il réalise des coups d’éclat sur les très longues distances. En effet, ne conduit-il pas à 49 ans une échappée solitaire de plus de 500 kilomètres lors de Paris-Brest-Paris 1948 ?

Ainsi, au cours d’une carrière d’une exceptionnelle longévité, il côtoie les Magne, Leducq, Vietto et assiste aux débuts prometteurs de Robic, Caput, Géminiani et Louison Bobet.
Malicieux et ne manquant pas d’humour, Benoît Faure se retire à Saint-Étienne et dans son Forez natal où les souvenirs des exploits de “la Souris” restent vivaces.

Jean-Paul Bourgier est aussi l’auteur de Le Tour de France 1914 ; 1919, le Tour renaît de l’enfer et Ô Galibier !, également parus aux éditions Le Pas d’oiseau. Il raconte le sport cycliste avec son œil d’historien, mais aussi avec son goût immodéré pour la petite reine et pour son cher Forez.

ISBN : 978-2-917971-82-6 – 108 pages, 24 x16 – 15 €




La fraude était presque parfaite

Michel Veyssière

Enquête en eaux trouble à Aulus-les-Bains

Aulus-Les-Bains, un petit village de l’Ariège est le théâtre d’une fraude de grande ampleur.

En 2004 plusieurs villageois découvrent que la centrale hydroélectrique communale a été détournée à des fins privées, à l’insu même du conseil municipal. En effet, deux maires successifs et leur adjoint ont directement participé à cette opération. Une société privée qui a pour actionnaires l’épouse et le fils de l’adjoint vent l’usine secrètement à un prix défiant toute concurrence.
Alors, la nouvelle municipalité conduite par Michel Veyssière va mener un long combat pour faire revenir la centrale dans le patrimoine communal. Un combat pleinement soutenu par les Aulusiens, pour une lutte qui va durer treize ans. Les tribunaux ont prononcé 17 jugements ! Enfin la fraude est reconnue, l’acte de vente annulé.
Cette affaire montre comment l’idéologie libérale a fait bon ménage avec des opérations frauduleuses au profit d’intérêts privés. À l’inverse, les Aulusiens ont montré leur attachement à l’intérêt général et rappelé que les ressources naturelles appartiennent à tous.

Article le 26 février 2018 dans l’Humanité

ISBN : 978-2-917971-77-2 – 120 pages, 14,7×21 – 12 €





La libération de l’Ariège

Claude Delpla

Un hommage à tous ces hommes et femmes qui on libéré l’Ariège au risque de leur vie

« 1944 ! Des générations se sont écoulées depuis la libération de l’Ariège et l’oubli rongeur de mémoire s’est installé, inexorable comptable des temps évanouis. L’histoire a dû batailler pour retrouver ces combattants de la clandestinité.
Il s’agit ici de faire découvrir, resurgir des hommes et des femmes qui ont, dans la nuit et le silence, accepté d’inventer une nouvelle forme de guerre. Les hasards de l’histoire ont mêlé le destin tragique des républicains espagnols vaincus et réfugiés chez nous, à notre destin aussi tragique de vaincus devenus des étrangers dans leur propre pays.
L’union des vaincus d’hier a permis les victoires du lendemain. Ainsi, la libération de l’Ariège est inséparable du combat des guérilleros espagnols, de l’aide des évadés du camp du Vernet, de la lutte des maquisards de nos forêts. La solidarité n’avait donc pas de frontières.»

C’est ainsi que Claude Delpla présentait en 2004 ses chroniques sur la libération de l’Ariège. Le temps et les forces lui ont manqué pour achever l’ouvrage qu’il projetait. Voici ce livre proposé aux lecteurs. Ceux-ci y trouveront une narration globale de la Libération et de l’épuration en Ariège, racontée au jour le jour, au plus près des événements. Ils découvriront une vision forte, celle d’une Libération internationale, fruit de l’alliance entre la «  République espagnole des forêts  », la République française des maquis et des anciens des Brigades internationales. Ils y trouveront aussi la réfutation de légendes ou de déformations qu’ont suscitées la période, notamment celle d’une prétendue spécificité ariégeoise de violence archaïque. 

La famille Delpla a déposé aux Archives départementales de l’Ariège, à Foix, l’ensemble des documents en rapport avec cette période de l’histoire. Un fonds Delpla a été créé à cet effet.

ISBN : 978-2-917971-80-2 – 520 pages, 16 x 24 – Prix : 25 €




Couvre-feu sur l’Ovalie

Rugbys et rugbymen dans la 2e  Guerre mondiale
Francis Meignan

En 1939, le rugby français se divisait en deux pratiques : à XV (la plus ancienne) et à XIII. Depuis sa mise à l’écart des rendez-vous internationaux avec les Britanniques, le rugby à XV était en perte de vitesse. A contrario, le XIII bénéficiait de cette situation. En effet, celui-ci montait en puissance, en attirant grâce à son statut professionnel des vedettes du XV.
Le premier acte majeur du gouvernement de Vichy fut la suppression du rugby à XIII. Il l’accusait d’être perverti par le professionnalisme. À la fin de la guerre, la libération du territoire permit au rugby à XIII de renaître et au rugby à XV de renouer ses relations internationales.
Cependant, entre ces deux événements majeurs, la pratique du rugby perdura vaille que vaille. D’abord à travers coupes et challenges dont l’auteur explore les palmarès. Puis à partir de 1942, grâce à un championnat recréé et une Coupe de France.

Après avoir analysé les conséquences de la Grande Guerre sur le rugby français Dans la mêlée des tranchées”, Francis Meignan pose son regard d’historien sur l’impact de la Deuxième Guerre mondiale sur le rugby, sur les rugbys, le XV et le XIII. Il le fait à travers le portrait de joueurs au destin souvent tragique, de dirigeants et d’hommes politiques au rôle déterminant dans l’histoire de ce sport.

ISBN : 978-2-917971-81-9 – 158 pages, 16 x 24 cm – Prix :  18 €