Claude Souquet
Polar
Ambiance assurée pour chevelures argentées en quête des derniers feux de l’amour. Au thé dansant se retrouvent aussi les bousculés par la vie avides de nouveaux départs. Un terrain de chasse idéal pour un prédateur. Au pays des battues au sanglier, entre Couserans, Comminges et plaine toulousaine, on aime autant la valse lente que le chachacha ou la rumba. Costumes sombres et chemisiers lumineux habillent de tendresse et d’amitié ces après-midi dédiés aux ultimes jeux de séduction. Mais que cherche le séducteur Bo Gosse dans ce petit monde rythmé par les pas chaloupés qui animent les pistes du dimanche ? Le commandant Bertrand Bosc aura bien besoin de Florence, Daniel, Aude, de la profileuse Marthe Ferrer, et du major Paul Dubois pour traquer la bête. Frôlements et bousculades, balles perdues et disparitions en série… Mais qui donc mène la danse ?
Claude Souquet, Ariégeois passionné d’écriture, est l’auteur de Bosc sur les sentiers de la Liberté et de Un risque majeur. Il anime par ailleurs la chronique “À vos plumes” sur des radios locales.
Bo Gosse était là, assis en bordure de piste. C’est Bertrand qui l’avait ainsi surnommé. Assez grand, mince, des cheveux argentés, ondoyants, il impressionnait favorablement les femmes. Cela flattait son ego. Bien sûr les hommes le trouvaient trop séduisant, trop élégant, trop bon danseur, trop… Lui s’en moquait, cela ne le gênait pas. Il savait sourire, se montrer convivial, lancer des clins d’œil, des petits gestes pour s’infiltrer dans les groupes, se faire accepter. Un vrai charmeur. Il évitait d’inviter les femmes qu’il savait en couple. Sauf si leur compagnon dansait avec une copine. Il avait le choix. Tiens, cette brunette… elle ne semblait pas accompagnée, au prochain paso, il l’inviterait. Il procédait de manière graduée dans ses approches : ne jamais débuter par un tango ou un slow… mieux valait rompre la glace par une Marche ou un Paso. Les danses plus intimistes viendraient ensuite, seulement si les premiers contacts s’étaient révélés encourageants. Il maîtrisait à merveille toutes ces techniques. Oui, cette brunette, plutôt bien balancée, il la “sentait” déjà dans ses bras. Et que lui importeraient les regards assassins de Châtel et autres jaloux de l’assemblée. Ils igno-raient à qui ils avaient affaire.
ISBN : 978-2-917971-66-6 – 192 pages, couleur, 14,5 x 21 – 15 €