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La montagne pour tous

Dirigé par Olivier Hoibian

La genèse d’une ambition dans l’Europe du XXe siècle

Les excursions en montagne et l’alpinisme, dans leur conception moderne, voient le jour en Europe, à l’aube du XIXe siècle. La conquête du Mont-Blanc, en 1786, représente, au moins symboliquement, l’acte de naissance de cette nouvelle forme de loisirs cultivés et mondains. Cet exploit lance un vaste mouvement de conquête des principaux sommets des Alpes et des Pyrénées.
Les représentants de la « bourgeoisie éduquée » jouent un rôle déterminant dans la création des premiers Clubs alpins à travers l’Europe occidentale entre 1857 en Angleterre et 1874 en France. En établissant les valeurs et des normes «du bon usage de la montagne», ils contribuent à la promotion, auprès de leurs contemporains, d’une forme inédite de tourisme. Au-delà des évolutions comparables des grands Clubs alpins d’Europe, caractérisées par l’influence des élites cultivées, le désir de gravir les cimes et d’arpenter la moyenne montagne gagne bientôt de nouvelles catégories sociales. L’aspiration à « la montagne pour tous » commence alors à émerger. Des voix s’élèvent pour réclamer une véritable démocratisation de l’alpinisme et de la randonnée. Cette revendication émane principalement des groupes au recrutement plus populaire qui développent leurs propres modes de sociabilité. Les cultures nationales et les traditions locales vont peser sur les formes de mobilisations en faveur des loisirs et produire des effets variés selon les territoires. Les éclairages présentés permettent d’identifier les dynamiques sociales à l’œuvre en Angleterre, en Suisse, en Italie, en Allemagne, en Autriche, en France et sur le versant espagnol des
Pyrénées depuis la Catalogne jusqu’au Pays basque. Cet ouvrage se propose de restituer ce passé méconnu dans toute son épaisseur historique, par une approche comparative depuis le début du XIXe siècle.

Isbn : 978-2-917971-91-8 – 254 pages, 16 x 24 cm – Prix : 20 €





Suprême Soviète

Olga SCHMITT

« Les très bons conteurs, il est rare qu’ils sachent aussi écrire. On les écoute, on adore ça, on voudrait en garder trace, mais la plupart du temps ça ne marche pas. La magie s’évapore. De tout ce qu’elle raconte, Olga fait une épopée. Le monde de la mode, des marques, du glamour, dans lequel elle a longtemps travaillé, c’est dans sa bouche une comédie humaine féroce et burlesque. On rit, mais ceux qui la connaissent bien savent que c’est après la fin du dîner, quand la première vague d’invités est partie et que la seconde s’incruste en passant du vin à la vodka, qu’en insistant un peu, à peine, on peut aiguiller Olga vers sa vraie légende dorée : son enfance moscovite. »

Emmanuel Carrère

Olga Schmitt est née à Moscou. Cette agent d’artiste a vécu mille vies, fréquenté la scène rock, les défilés de mode, les galeries d’art et la presse de luxe, sans jamais renier les précieux préceptes de son éducation soviétique.

Isbn : 978-2-917971-90-1 – 160 pages – 12 €




Liberté pour les poules

Dany Chevalier-Consola
Illustrations Flora Taverner

Après un long voyage, serrées dans une cage grillagée, Tango et Polka, nos deux poules du Sud-Ouest, arrivent en région parisienne pour être livrées dans un « poulailler citadin design » commandé sur Internet. Mais ça ne tourne pas rond, déprime saisonnière, mal du pays… comment se sortir d’une telle galère ? L’intrépide Tango va-t-elle entraîner la timorée Polka dans sa quête de liberté ?

Isbn : 978-2-917971-89-5 – 46 pages, couleur, 15 x 21 cm – Prix 8 € 




Les Couserannais racontent 39-45

Témoignages recueillis par Eth Ostau Comengés
et réunis par Jean-Paul Ferré

Édition bilingue Occitan/Français
Livre-CD audio

Ce livre s’adresse à tous ceux qui ne veulent pas oublier, mais aussi à ceux qui veulent apprendre, comprendre et transmettre un passé pas si lointain et pourtant déjà presque éteint. Si ces récits sont propres aux gens du Couserans, ils en dépassent largement les frontières… Ces témoignages du quotidien de la guerre de 1939-1945 nous touchent particulièrement par leur proximité géographique, mais aussi par leur proximité affective car, d’où que nous soyons, nous avons tous un parent qui a connu et vécu ces années-là. Alors découvrons ces tranches de vie, ces témoignages difficiles, parfois plus légers, de ces Couserannais qui n’ont pas oublié et qui nous donnent finalement de l’espoir et l’envie d’en savoir plus. Parce qu’il faut se souvenir, parce qu’il faut comprendre d’où l’on vient, ce qui a été, pour devenir et savoir où l’on va, écoutons ces « petites » histoires qui font la « grande »
Histoire : c’est ainsi que nous pourrons à notre tour les faire vivre encore et les transmettre à nos enfants.
Jean-Paul Ferré est professeur d’Occitan et d’Histoire-Géographie. Il est aussi très impliqué dans la collecte et la diffusion du patrimoine culturel immatériel en Comminges et Couserans, au sein d’Eth Ostau Comengés. Auteur de documentaires ethnographiques, de recueils de contes, du livre Ceux de Betchat dans la Grande Guerre, il est à l’origine de la mallette pédagogique Conda’m eth Coserans dont le présent ouvrage est le prolongement.

Isbn : 978-2-917971-87-1 – 144 pages, 16 x 24 Prix : 15 €




Carnet de bergères

Marion Poinssot  & Violaine Steinmann

À travers la montagne, pour quelques mois par an, nous emmenons les brebis paître. Dans les jumelles nous mettons au point des stratégies pour le troupeau et des vues décalées sur l’envers des crêtes.
Au fil des saisons dans les Alpes et les Pyrénées ariégeoises, nous cheminons entre ruminations foutraques, météos radieuses, galères à frissons. Nos routes se croisent sur les pages de ce carnet commun où nous abordons à deux voix nos contradictions par la face nord et nos jubilations par le versant sud. Le tout avec le plaisir évident de vous convertir au brebisme.

Marion Poinssot garde des brebis dans le Vicdessos, en Ariège. Avant de découvrir le métier dans les Hautes-Alpes, elle a travaillé dans le milieu paysan au Mexique et l’éducation populaire en Aveyron.

Violaine Steinmann est bergère dans la vallée du Biros, en Ariège également. Elle a fait ses premiers pas au cul du troupeau dans les Pyrénées-Orientales puis en Savoie, après des années à faire vivre des marionnettes.

Isbn : 978-2-917971-88-8 – 112 pages, couleur, 21,5 x 17 – 15 €


Mirepoix, pas à pas

Patricia Torrente

Au carrefour de l’Aude et des Pyrénées ariégeoises, sur les rives de l’Hers-vif, se niche la ville de Mirepoix, bastide dominée par la flèche de sa cathédrale.
Mirepoix pas à pas est une invite à en découvrir l’histoire, les secrets et la vie, au rythme d’une promenade qui mène le lecteur du cœur médiéval de la cité jusqu’à quelques sites remarquables alentour.
Flânerie poétique entre passé et présent, ces pages se veulent une incitation à la curiosité, à la contemplation, au plaisir de mieux connaître un lieu dont elles donnent, modestement, quelques clés.

Coté pratique : sur les rabats de la couverture, un plan de la ville et de ses environs vous indique les lieux et curiosités dont parle l’auteur.

ISBN : 978-2-917971-84-0 – 128 pages, couleur – 21 x 17 cm – Prix : 20 €



Au temps des colporteurs

Histoire d’un magasin en Couserans

Ouvrage collectif de l’Association Patrimoine Soueix-Rogalle

Entrez dans le magasin de Soueix-Rogalle situé dans le Haut Couserans, zone de montagne de l’Ariège. Découvrez l’extraordinaire histoire des femmes et des hommes devenus colporteurs pour échapper à la misère au XIXe siècle.

Une équipe de passionnés bénévoles de la vallée de Soueix a rassemblé patiemment toutes les archives du magasin miraculeusement conservés. Ces documents nous plongent dans un émouvant voyage dans le temps et nous racontent des tranches de vie des colporteurs.

Bien avant Internet et les moyens de transports actuels, la circulation de marchandises était organisée d’une main de maître par Maurice Souquet et ses successeurs. Pendant plus de 100 ans le magasin de Soueix a assuré le ravitaillement en objets de colportage. Ainsi, plus de 1 500 voyageurs commerçants du Magasin Souquet ont parcouru les routes d’Europe et du Nouveau Monde. Notamment, parmi ces intrépides, de nombreuses femmes n’ont pas hésité parcourir ces contrées inconnues.
Bons de commande, facturiers, échanges épistolaires témoignent de l’activité du magasin à l’époque des locomotives et du cheval. La quantité étonnante de marchandises dépoussiérées, raconte les mœurs et coutumes d’autrefois. En livrant les secrets du magasin de Soueix, le musée des Colporteurs redonne vie à une bien singulière entreprise.

ISBN : 978-2-917971-85-7 – 128 pages, couleur, 24 x 20 – 20 €

Benoît FAURE

Roi de la montagne

Jean-Paul Bourgier

“Je vous propose de décerner au petit Benoît Faure le titre de Roi des Grimpeurs.” Ainsi s’exprime le 20 juillet 1930 Henri Desgrange, rédacteur en chef de L’Auto et créateur du Tour de France. Le propos élogieux salue les performances du coureur forézien. Ce dernier passe en tête au sommet de la plupart des cols du Tour de France. L’année précédente, le patron du Tour l’a surnommé “la Souris” à cause de sa petite taille, de sa facilité à avaler les fortes pentes. Mais bien aussi, sa capacité à se glisser dans la bonne échappée ou à se faire oublier au sein du peloton lui vaut bien ce surnom. Le Tour de France est son royaume. Il remporte une étape à Nice et le classement des touristes-routiers en 1929 et 1930.

Benoît Faure brille également lors des courses d’un jour où il multiplie les succès. Les places d’honneur affirment de belles qualités de sprinter. “la Souris” est très endurant et doté d’une farouche volonté. Il réalise des coups d’éclat sur les très longues distances. En effet, ne conduit-il pas à 49 ans une échappée solitaire de plus de 500 kilomètres lors de Paris-Brest-Paris 1948 ?

Ainsi, au cours d’une carrière d’une exceptionnelle longévité, il côtoie les Magne, Leducq, Vietto et assiste aux débuts prometteurs de Robic, Caput, Géminiani et Louison Bobet.
Malicieux et ne manquant pas d’humour, Benoît Faure se retire à Saint-Étienne et dans son Forez natal où les souvenirs des exploits de “la Souris” restent vivaces.

Jean-Paul Bourgier est aussi l’auteur de Le Tour de France 1914 ; 1919, le Tour renaît de l’enfer et Ô Galibier !, également parus aux éditions Le Pas d’oiseau. Il raconte le sport cycliste avec son œil d’historien, mais aussi avec son goût immodéré pour la petite reine et pour son cher Forez.

ISBN : 978-2-917971-82-6 – 108 pages, 24 x16 – 15 €




La fraude était presque parfaite

Michel Veyssière

Enquête en eaux trouble à Aulus-les-Bains

Aulus-Les-Bains, un petit village de l’Ariège est le théâtre d’une fraude de grande ampleur.

En 2004 plusieurs villageois découvrent que la centrale hydroélectrique communale a été détournée à des fins privées, à l’insu même du conseil municipal. En effet, deux maires successifs et leur adjoint ont directement participé à cette opération. Une société privée qui a pour actionnaires l’épouse et le fils de l’adjoint vent l’usine secrètement à un prix défiant toute concurrence.
Alors, la nouvelle municipalité conduite par Michel Veyssière va mener un long combat pour faire revenir la centrale dans le patrimoine communal. Un combat pleinement soutenu par les Aulusiens, pour une lutte qui va durer treize ans. Les tribunaux ont prononcé 17 jugements ! Enfin la fraude est reconnue, l’acte de vente annulé.
Cette affaire montre comment l’idéologie libérale a fait bon ménage avec des opérations frauduleuses au profit d’intérêts privés. À l’inverse, les Aulusiens ont montré leur attachement à l’intérêt général et rappelé que les ressources naturelles appartiennent à tous.

Article le 26 février 2018 dans l’Humanité

ISBN : 978-2-917971-77-2 – 120 pages, 14,7×21 – 12 €





La libération de l’Ariège

Claude Delpla

Un hommage à tous ces hommes et femmes qui on libéré l’Ariège au risque de leur vie

« 1944 ! Des générations se sont écoulées depuis la libération de l’Ariège et l’oubli rongeur de mémoire s’est installé, inexorable comptable des temps évanouis. L’histoire a dû batailler pour retrouver ces combattants de la clandestinité.
Il s’agit ici de faire découvrir, resurgir des hommes et des femmes qui ont, dans la nuit et le silence, accepté d’inventer une nouvelle forme de guerre. Les hasards de l’histoire ont mêlé le destin tragique des républicains espagnols vaincus et réfugiés chez nous, à notre destin aussi tragique de vaincus devenus des étrangers dans leur propre pays.
L’union des vaincus d’hier a permis les victoires du lendemain. Ainsi, la libération de l’Ariège est inséparable du combat des guérilleros espagnols, de l’aide des évadés du camp du Vernet, de la lutte des maquisards de nos forêts. La solidarité n’avait donc pas de frontières.»

C’est ainsi que Claude Delpla présentait en 2004 ses chroniques sur la libération de l’Ariège. Le temps et les forces lui ont manqué pour achever l’ouvrage qu’il projetait. Voici ce livre proposé aux lecteurs. Ceux-ci y trouveront une narration globale de la Libération et de l’épuration en Ariège, racontée au jour le jour, au plus près des événements. Ils découvriront une vision forte, celle d’une Libération internationale, fruit de l’alliance entre la «  République espagnole des forêts  », la République française des maquis et des anciens des Brigades internationales. Ils y trouveront aussi la réfutation de légendes ou de déformations qu’ont suscitées la période, notamment celle d’une prétendue spécificité ariégeoise de violence archaïque. 

La famille Delpla a déposé aux Archives départementales de l’Ariège, à Foix, l’ensemble des documents en rapport avec cette période de l’histoire. Un fonds Delpla a été créé à cet effet.

ISBN : 978-2-917971-80-2 – 520 pages, 16 x 24 – Prix : 25 €